La bobine à Cannes : Jour 1

Pour cette première journée que nous passons au festival, nous avons vu 4 films :

  • L’intrusa, de Leonardo di Constanzo, dans la compétition ”La Quinzaine des réalisateurs”
  • Makala, de Emmanuel Gras, dans la compétition ”La Semaine de la critique”
  • Après la guerre, de Annarita Zambrano, dans la compétition ”Un Certain Regard”
  • Good time, de Joshua et Ben Safdie, dans la Compétition Officielle

L’intrusa, de Leonardo di Constanzo

L’histoire se passe à Naples, ville rongée par la mafia: la Camorra. Giovanna, avec son fort caractère et sa grande humanité, gère un centre qui permet, avec les moyens du bord, d’offrir un meilleur quotidien aux enfants du quartier. Mais leurs habitudes vont être bousculées par la présence de la famille d’un mafieu, que Giovanna a autorisée à s’installer dans le centre.

Nous avons trouvé la réalisation du film intéressante. L’accent est mis sur le réalisme notamment par ses dialogues, son absence de musique, la sobriété des plans etc. En revanche, la chute de l’histoire nous a laissés sur notre faim, et nous trouvions que l’histoire ne rentrait pas forcément assez dans l’émotionnel.

Makala, de Emmanuel Gras

Au Congo, Kabwita travaille dur pour s’en sortir et offrir une meilleure vie à sa famille. La coupe du bois, la fabrication du charbon, le long voyage jusqu’à la ville, la vente de sa marchandise, l’ensemble de son laborieux quotidien nous est montré à l’écran. Entre marchandage, accident et racket, nous comprenons rapidement que Kabwita aura du mal à arriver à son objectif: se construire une maison.

FATIGUANT. C’est le mot qui définit le mieux ce que nous avons ressenti pendant la diffusion de ce film. Nous étions fatigués de voir ce pauvre homme avoir tant de mal à arriver à ses fins. Ce film tristement réaliste (puisqu’il s’agit d’un documentaire), l’est peut être un peu trop. En voulant tout nous montrer, le réalisateur rend l’ensemble fortement ennuyeux, dommage. Cependant quelque chose nous échappe peut être, puisque Makala a obtenu Le Grand prix de la Semaine de la critique.

Après la guerre, de Annarita Zambrano

Bologne, 2002. Le refus de la loi travail explose dans les universités. L’assassinat d’un juge rouvre des vieilles blessures politiques entre l’Italie et la France. Marco, ex-militant d’extrême gauche, condamné pour meurtre et réfugié en France depuis 20 ans grâce à la Doctrine Mitterrand, est soupçonné d’avoir commandité l’attentat. Le gouvernement italien demande son extradition. Obligé de prendre la fuite avec Viola sa fille de 16 ans, sa vie bascule à tout jamais, ainsi que celle de sa famille en Italie qui se retrouve à payer pour ses fautes passées.

Ce film se joue sur deux tableaux: d’une part en Italie, ou nous voyons la famille de Marco, sans nouvelle de lui depuis son exil en France, et d’autre part en France où Marco et sa fille tentent de fuir l’extradition. Le scénario plutôt intéressant, souffre d’un jeu d’acteurs assez mauvais, surtout du côté des français, faisant ainsi de Après la guerre, un film moyen selon nous.

Good time, de Joshua et Ben Safdie

Connie (joué par Robert Pattinson) et Nick, deux frères, décident de braquer une banque. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu pour ces deux loosers, et Nick, le plus simplet de la fratrie, se fait arrêter. Connie décide alors de tout faire pour libérer Nick.

Ce premier film des frères Safdie a sans aucun doute été réalisé sous acide. Le très bon jeu d’acteur de Robert Pattinson et l’excellente bande originale (primée dans la catégorie Cannes Soundtrack) rendent les péripéties de Connie fascinantes et hilarantes. Cependant le style déjanté de ce film ne plaira pas à tout le monde !

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